Cette année a été une année de haut contenu politique pour la Biennale de Venise (...). « Il y a eu beaucoup d’oeuvres avec un profil polémique », raconte Ferrari. « Une liée aux attentats du 11 septembre, une autre d’une fille qui a fait 3500 images d’américains morts en Iraq, une critique du capitalisme par un groupe hongrois, et pour la première fois l’Afrique a une présence importante dans la Biennale », énumère-t’il. De fait, trois autres oeuvres de forte charge politique - et situées dans les marges du marché artistique occidental toujours élitiste et autoréférentiel ont été récompensés dans la biennale.
Cette reconnaissance internationale arrive à un moment spécial non seulement dans la carrière de Ferrari, qui en rie quand il commente qu’aujourd’hui « ils lui prêtent plus d’attention que jamais », à quelques jours de la condamnation de l’ex chapelain de la Police de la province de Buenos Aires
Christian Bonn Wernich, accusé pour crimes de lèse humanité dans le cadre du génocide, a fait le tour du monde. Ferrari réflexionne : « Je ne sais pas si cela a été prémonitoire à la lumière de ce qui se passe maintenant avec Von Wernich, mais regardez comment fonctionne l’Église : la même Église que celle qui fonctionnait pendant la dictature, qui n’a même pas mis dehors Von Wernich après qu’il ait été condamné à la prison à perpétuité pour sa participation au génocide. Dans le meilleur des cas, peut-être demanderont-ils pardon dans 500 ans... ».
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"Rifiutare di avere opinioni è un modo per non averle. Non è vero?" Luigi Pirandello (1867-1936)