POURQUOI LA GUERRE ?
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millions d’Algériens étaient les esclaves d’un million de
colons. L’humiliation, la faim, le froid, la maladie et l’injustice
étaient notre lot quotidien.
C’était
avant le 1er Novembre 1954, date du déclenchement de la lutte armée
contre les envahisseurs qui ont occupé
l'Algérie
plus
d’un siècle auparavant. C’était en 1830, lorsque les troupes
françaises débarquèrent à Sidi Ferruch pour tuer, piller et
occuper le pays. 1 million et demi de martyrs ont donné leur vie
pour libérer le pays. Pour que la jeunesse algérienne puisse se
faire une idée de ce qu’ont enduré leurs parents, grands-parents
et arrière-grands-parents il faut leur restituer l’enfer dans
lequel ont vécu leurs ancêtres et ils apprécieront sûrement mieux
leur bonheur de vivre libres. Quand on croise dans la rue des jeunes
bien portants, de forte carrure, de grande taille, il faut savoir
qu’avant l’Indépendance, la jeunesse algérienne souffrait de
diverses carences dues à la malnutrition, à l’habitat plus que
précaire, à l’ignorance et au chômage endémique. La taille
moyenne de l’Algérien se situait alors entre 1 mètre 60 et 1
mètre 70. Les corps chétifs cachaient souvent de terribles maladies
comme la tuberculose.
Quand
on voit aujourd’hui les Algériens se rendre chez le médecin dès
qu’ils sont malades, cela était inconcevable à l’époque.
C’était l’automédication. Des herbes et autres potions. Quand
on voit des Algériens s’énerver au volant de leurs voitures dans
des embouteillages, il faut savoir qu’avant l’Indépendance,
c’était un rêve insensé pour des gens dont beaucoup devaient se
passer même de chaussures convenables. Quand on voit aujourd’hui
des Algériens ne plus pouvoir se passer de vacances, il faut savoir
que jamais au grand jamais cela ne faisait partie de leur pensée
avant l’Indépendance. Quand on voit aujourd’hui les lieux de
restauration envahis à toute heure par les Algériens, il n’est
pas inutile de rappeler qu’avant l’Indépendance, les mères et
grands-mères racontaient des contes pour lutter contre les
tiraillements des ventres creux et trouver le sommeil. Quand on
enterrait, avant l’Indépendance, un Algérien mort de vieillesse,
il n’avait que la cinquantaine. Aujourd’hui, son espérance de
vie est de 75 ans. La société algérienne d’aujourd’hui n’a
rien à voir avec celle d’avant l’Indépendance. Dominés, soumis
par des étrangers dans leur propre pays. Voilà ce qu’était
l’Algérie avant le 1er Novembre 1954. L'expression 29 10 2009
La guillotine ou le symbole aiguisé de l’atrocité coloniale
La
guillotine, cette atroce machine de guerre utilisée par la France
coloniale en couronnement de tant moyens de répression, de damnation
et d’injustice mis en branle contre le peuple algérien, restera un
témoin irremplaçable des crimes commis par le colonialisme pendant
la Révolution algérienne. Près de 200 militants de la cause
nationale, sur les 1.500 condamnés à mort ont été exécutés
entre 1956 et 1962 car les autorités judiciaires coloniales avaient
jugé « juste » de leur couper la tête avec une lame de plus de 70
kg lancée d’une hauteur de 3,5 mètres. La guillotine a été
utilisée pour la 1ère fois en Algérie en 1843, treize ans après
le début de l’invasion du pays par les troupes coloniales
françaises. Cet abominable châtiment a aussi servi de moyen de
dissuasion pour « terroriser » les Algériens, relèvent les
historiens. Ahmed Zabana fut le premier militant à être guillotiné
un 19 juin de l’année 1956 dans la prison de Barberousse
(Serkadji), suivi le même jour par Abdelkader Ferradj. D’autres
Algériens comme des Français solidaires de la cause nationale
furent tout aussi impitoyablement étêtés dont Fernand Iveton le 11
02 1957 avec Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri. Il y eut en tout
69
exécutions à Alger,
56
à Constantine, 51 à Oran et
22
pour toute la France
! Le
Courrier d'Algérie 02.11.09
Le
devoir de mémoire
Le
président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari a
affirmé que le régime colonial français a voulu se disculper de
ses crimes en dénaturant les faits à travers la loi du 23 février
2005 qualifiée de négationniste. Il n’a pas omis de saluer les
intellectuels français qui se sont soulevés pour révéler la
vérité historique. Il affirme que ces voix sont une source
d’honneur et de fierté pour la France. Le régime colonial qui a
privé les Algériens de leur droit à la vie, à la liberté et à
la souveraineté ne peut être fier d’un quelconque rôle positif
en Algérie. Il ajoute que sa mission consistait à mener une guerre
d’extermination. Le
secrétaire général de l’instance exécutive du FLN, Abdelaziz
Belkhadem, a
insisté sur le fait que l’Algérie continuera d’exiger de la
France la reconnaissance de ses crimes
«Nous continuerons ainsi que nos enfants et petits-enfants d’exiger
cette reconnaissance» L'Expression 31 10 2009
Fidélité
aux Idéaux du 1er novembre
Pour
une révolution de l’intelligence
«A
vous qui êtes appelés à nous juger»: c’est par ces mots que de
jeunes Algériens harassés par la misère et la poigne de fer du
pouvoir colonial prirent conscience que tous les moyens pacifiques de
revendication des droits à la dignité humaine ayant été épuisés
et devant, notamment les atermoiements des politiques qui voulaient
jouer la carte politique des négociations, prirent une décision
historique, mémorable, celle de se battre contre une armée qui
avait l’artillerie et l’aviation de l’Otan à sa disposition.
Comment et pourquoi la Révolution a embrasé l’Algérie. Deux
faits résument l’état de délabrement physique et psychique de la
société algérienne disloquée par 130 ans de racisme. Faut-il
évoquer comme le rapport le Journal de la Révolution El Moudjahid,
ces officiers bourgeois qui se faisaient transporter à dos d’homme
par des «portefaix professionnels» à un bal du duc d’Orléans,
et portant l’inscription infamante «Arabe soumis» que, par ordre
de Bugeaud, des Algériens étaient tenus d’afficher sur leurs
vêtements. Ces faits se passaient quarante ans à peine après la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en France. Une
phrase de Jean Daniel dans Le Temps qui reste (Editions Flammarion
1972), résume admirablement cette époque de déni des droits les
plus élémentaires: «
Lorsqu’on voit ce que l’occupation allemande a fait comme ravage
en quatre ans dans l’esprit français, on peut deviner ce que
l’occupation française a pu faire en cent trente ans, [en
Algérie].» Dans
cette atmosphère délétère où les choses paraissaient immuables
et que l’impasse imposée par l’ordre colonial semblait durer
mille ans, quelques hommes eurent le mérite de faire table rase de
leur appartenance politique, ethnique ou sociale pour ne plus penser
qu’à une seule chose: comment libérer le pays de l’oppression
par la voie des armes, seul langage que comprenait le pouvoir
colonial ? Ce fut la «mémorable réunion des 22». Pour l’histoire
le texte de cet Appel a été imprimé dans la nuit du 26 au 27
octobre 1954, sous la supervision du maquisard Ali Zamoum, à Ighil
Imoula, un village de Kabylie. Au-delà de la modestie des quarante
actions déclenchées le 1er novembre à partir de 0 heure, l’impact
psychologique a été extraordinaire et pour la première fois les
autorités ont compris la nature du conflit et ont eu la conviction
que cette fois-ci les Indigènes n’allaient plus s’arrêter.
Dans
les années 70, l'inégalité des races enseignée ouvertement en
fac de médecine
Voici
ce que l'on pouvait lire en France, jusqu'au début des années 70
dans le Manuel alphabétique de psychiatrie, un ouvrage destiné aux
étudiants-psychiatres «Les indigènes de l'Afrique noire se
rapprochent dans une large mesure de la mentalité primitive. Chez
eux les besoins physiques (nutrition, sexualité) prennent une place
de tout premier plan; la vivacité de leurs émotions et leur courte
durée, l'indigence de leur activité intellectuelle, leur font vivre
surtout le présent comme des enfants.» Ce
manuel, édité par les Presses universitaires de France, avait été
rédigé sous la direction du Professeur Porot, fondateur de «l'école
psychiatrique d'Alger» où, jusqu'en 1962, on enseignait ceci:
«L'indigène
nord-africain, dont le cortex cérébal est peu évolué, est un être
primitif» et
cela: «Hâbleur, menteur, voleur et fainéant, le Nord-africain
musulman se définit comme un débile hystérique, sujet de surcroît,
à des impulsions homicides imprévisibles.» Que cette théorisation
de l'infériorité des Noirs et des Arabes ait traversé la
Méditerranée en même temps que ses auteurs, au lendemain de
l'indépendance algérienne, est symbolique de la manière dont nous
sommes habités par l'inconscient colonial. En 1961, le psychiatre
Frantz Fanon avait exposé dans «Les Damnés de la terre» que la
théorie pseudo-scientifique du Professeur Porot avait pour objet
principal de justifier la colonisation, c'est-à-dire la domination
d'une écrasante majorité par une minorité. Dès sa nomination à
l'hôpital de Blida en 1953, il perçut que l'ordre colonial était
une folie définitivement sans issue dès lors que les psychiatres
eux-mêmes s'en faisaient les gardiens. Il démissiona en 1956 et
rejoignit le FLN en exil à Tunis, estimant que son rôle de
psychiatre était de lutter contre l'aliénation sous toute ses
formes, donc contre la colonisation. Ce penseur, quasiment oublié
chez nous depuis la fin de la guerre d'Algérie, constitue depuis
plus de quarante ans une référence majeure dans le reste du monde,
de l'Inde aux Etats-Unis. Il est plus que temps de le redécouvrir.
L'Expression
29.10.09
Essais
nucléaires en Algérie
Les
essais nucléaires ont été perpétrés par le colonisateur au mom
où le peuple algérien menait une guerre de colonisation juste.
1er
essai : le 13 01 1960 Gerboise Bleue à Reggane (Saharien
Algérien)
Total
17 à Reggane et à Ecker
4 aériens
13 souterrains
En
1966, en raison de l'indépendance, la France a déménagé son champ
de tir sur les atolls de Moruroa et Fangataufa (Polynésie frse)
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"Rifiutare di avere opinioni è un modo per non averle. Non è vero?" Luigi Pirandello (1867-1936)