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domenica 29 luglio 2012

GRANDS NOMS DE LA RESISTANCE ALGERIENNE


Grands noms de la Résistance algérienne

Abbas Ferhat (1899-1985), docteur en pharmacie, engagé volontaire en 1939, leader nationaliste, membre du FLN, tenu responsable des massacres de Sétif, 1er Président du GPRA de 58 à 61, élu après l'indépendance Président de l'Assemblée Nationale Constituante devenant le 1er chef d'état de la République Algérienne Démocratique et Populaire.

Aït Ahmed Hocine (1926- ) dirigeant de l'OS, un des principaux chefs du FLN, dirige en 55 la délégation algérienne à Bandung, il est arrêté en octobre 1956 suite au détournement par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis en direction du Caire, réclame après l'indépendance le pluralisme politique, s'exila en Suisse où il deviendra docteur en droit

Ali La Pointe ( 1930-57 assassiné par la France) de son vrai nom Ammar. Son père était déjà membre du PPA. Enfance difficile travaillant jeune dans les fermes des colons. Il adhéra à la lutte de libération pour l'indépendance de l'Algérie surnommé les « fidaïyn » d'Alger. Il participa à de nombreuses attaques menées contre les postes de l'armée et de la police françaises. Trahi par Ghandriche Hacène, plus connu sous le pseudonyme de Zerrouk, il trouva la mort avec Hassiba Ben Bouali et un groupe de résistants dans la maison dynamitée par les para commandés par Massu.

Ben Bella Ahmed (1916-) né en Algérie de parents marocains, marqué par les Massacres de Sétif, adhère au PPA, puis MTLD et enfin à l'OS, participe au casse de la poste d'Oran, arrêté en 50, condamné à 7 ans de prison, s'évade en 52, se refugit au Caire où il formera la délégation extérieure du FLN. 1 des 9 chefs historiques du CRUA, il est à nouveau arrêté en octobre 1956 suite au détournement par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis où devait se tenir une conférence maghrébienne pour la paix, puis en direction du Caire. Libéré en 1962, il devient Président du conseil, puis Président de la République en 63, il est partisan d' un socialisme algérien et du panarabisme, renversé en 65 et emprisonné jusqu'en 79, puis assigné à résidence, il est libéré en 80

Ben Boulaïd Mostefa (1917-56 assassiné par la France), héros national, surnommé le « Père de la Révolution », médaille militaire et croix de guerre pendant la 2° guerre mondiale, milite au PPA puis au OS, 1 des fondateurs du CRUA, un des 6 chefs insurrectionnels. Il participe aux deux batailles d'Ifri el Blah et du djebel Ahmar Khaddou en 1955; arrêté et condamné à mort, s'évade. Il décède le 22 03 56 avec Abdelhamid Lamrani dans le maquis à la suite de la détonation d'un poste de radio piégé parachuté par l'armée française.

Ben Khedda Youssef (1920-2003) pharmacien, membre actif du PPA, puis du MTLD membre du FLN en 1955, ministre puis président du GPRA, a signé les Accords d' Évian

Ben M'hidi (Larbi) Mohamed (1923-57 assassiné par la France) Héros de la guerre d'indép surnommé le preux, certificat d'études, études secondaires adhère au AML fondé par Ferhat Abbas et participe en mars 45 au Congrès (donc avant les Massacres de Sétif (note 01); Il adhère au MTLD et à l'OS où il est l'assistant de Boudiaf. En avril 54, il est l'un des 9 fondateurs du CRUA qui devient FLN le 10 octobre 54. Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne, il participe à l'organisation des premiers attentats à la Bataille d'Alger. Il fut arrêté le 23 02 1957, ne parla pas sous la torture; garda la certitude de la victoire de l'Algérie et cita Le chant des Partisans : « Amis, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place ». La France après avoir prétendu qu'il s'était suicidé, reconnut qu'il avait été pendu par 6 hommes dont Aussaresses. Paroles: « Je préfère mourir avant l'indépendance pour ne pas assister à vos déchirements pour le pouvoir » ; « Vous parlez de la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis l'Algérie de Tamanrasset à Dunkerque »
Bentobbal Lakhdar (1921-) Slimane est son vrai prénom, il adhère au PPA, puis au OS, il se réfugia dans les Monts des Aurès, pour échapper aux persécutions de la police française. Là, il fit la connaissance des dirigeants du MTLD. Lors du déclenchement de la Révolution, il dirigea les premières opérations dans les environs de Jijel et El Milia. Il fut également parmi les encadreurs des attaques du 20 Août 1955, en compagnie du martyr Zigout Youcef à qui il succéda au CNRA. Ministre de l'intérieur dans le GPRA. Il participa aux négociations avec les autorités françaises à Rousses et à Évian. Il vit aujourd'hui à Alger.

Bitat Rabah (1925-2000) mari de Zohra Drif, adhère au PPA, au MTLD, à l'OS, Il est l'un des 6 chefs insurrectionnels du CRUA à l'origine du FLN. qui déclenchèrent la révolution le 1er 11 54 et 1 des 9 fondateurs historiques. A fait partie du groupe des 22. Après l'indépendance, il soutient le coup d'état de Boumédiène; et fut Président de l'Assemblée Nationale.

Boudiaf Mohamed (1919-1992 assassiné) adjudant dans l'armée française pendant la 2° guerre mondiale (Monte Cassino), membre fondateur du FLN (Carte n°1), un des chefs de la guerre d'indépendance, il est arrêté suite au détournement par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis en direction du Caire. Il entre en opposition avec les premiers régimes et s'exila durant 28 ans. Rappelé en Algérie en 92 à la tête de l'état, il fut assassiné

Boumédiène Houari (1932-78) né près de Guelmma a connu les massacres de Sétif : « Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là ». En 55, il rejoint les rangs de l'ALN où il sera chef d'état major. En 65, il mène un coup d'état et devient président de la République. En 68, il fera évacué la dernière base militaire occupée par la France à Mers-el-Kébir et au nom du principe de la récupération des richesses nationales, nationalise les hydrocarbures ce qui lui donne une dimension internationale. En 73, il organise le sommet des noms-alignés. Il soutient les mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine. Leader du tiers-monde, il prend part à l'assemblée générale de l'ONU. En 75, il accueille le sommet de l'OPEP. Il meurt en 78 d'une maladie du sang.

Boussouf Abdelhafid (1926-79) adhère au PPA puis à l'OS en 50, membre du CNRA, ministre des liaisons générales et des communications en septembre 1958 dans le GPRA. Il quitte la politique après l’indépendance de l’Algérie pour faire carrière en tant qu’homme d’affaire. Il décède le 31 décembre 1979. Abdelhafid Boussouf est désigné comme le responsable direct de l’assasinat d’Abane Ramdane, l’architecte de la révolution algérienne.

Madame Drif Zohra (1937- ) avocate et sénatrice, épouse du défunt Bitat Rabah, le 30 09 56, elle place la bombe dans un café-bar le Milk Bar, arrêtée avec Yacef Saadi, elle fut condamnée à 20 ans de travaux forcés, vit dans l'obsession de la peine capitale et écrit son témoignage « La mort de mes frères » en 1960. De Gaulle l'a graciée en 62.

Khider Mohamed (1912-67) assassiné, beau-frère d' Aït Ahmed Hocine, en 34 adhère à l'ENA, en 36 milite au PPA, en 41 arrêté pour atteinte à la sureté de l'état emprisonné jusqu'en 44 puis en 45 après les Massacres de Sétif, élu député à l'Assemblée Nationale française, impliqué dans l'attaque de la poste d'Oran immunité parlementaire jusqu'en 51 puis exil au Caire. Le CRUA est créé par les neuf historiques (1 des 9) il est arrêté en octobre 1956 suite au détournement par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis, en septembre 58 devient ministre d'état du GPRA. Contraint à l'exil en 63, s'ensuit l'affaire du « trésor du FLN » où Ben Bella puis Boumédiène l'accusent d'avoir détourné les fonds du FLN. En 67, il est assassiné en Espagne.

Krim Belkacem (1922-70 assassiné), chef historique du FLN, considéré comme le 1er maquisard, surnommé par les soldats français « le lion du djebel ». Caporal-chef pendant la seconde guerre mondiale. Il adhère au PPA, implante des cellules clandestines, doit prendre le maquis, sera jugé et condamné à mort par contumace en 1947 et en 1950. Devient le 6° membre de la direction intérieure du FLN (Les 6 chefs insurrectionnels). Les autorités civiles et militaires françaises veuillent utiliser à leur profit les rivalités sanglantes du FLN et du MNA. L'opération « Force k » consiste dans la création de contre-maquis; les services secrets ont recruté 300 hommes, armes et munitions 280 armes de guerre leur sont livrées. Krim déjoue l'opération ; le FLN a reçu 280 fusils de chasse, s'est débarrassé de ses rivaux et de ceux qui s'étaient placés du côté de la France. C'est à lui qu'est confiée la délégation aux négociations d' Évian et c'est lui qui signe, du côté algérien, les Accords. Accusé d'avoir organisé un attentat contre Boumédiène, il sera condamné à mort par contumace puis assassiné à Francfort en 70. Réhabilité en 84, il repose au « Carré des martyrs » à Alger.

Lacheraf Mostefa (1917-2007) études supérieures à la Sorbonne, enseignant à Louis-le- Grand à Paris. Dès 39 au PPA et au MTLD, dirige le journal L' Étoile Algérienne, il est arrêté en octobre 1956 suite au détournement par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis, emprisonné, libéré en 61 pour raisons de santé et placé en résidence surveillée. Membre du CNRA, il participe à l'élaboration du « Programme de Tripoli ». Rédacteur en chef du journal El Moujahid après l'indépendance puis ambassadeur, puis ministre de l'éducation sous Boumédiène, il doit donner sa démission: son programme éducatif favorisait le bilinguiste, l'enseignement du français et la formation des enseignants en langue arabe pour parvenir à un niveau supérieur de formation nationale. Délégué permanent auprès de l'UNESCO, puis président du Conseil Consultatif National.

Messali Hadj (1898-1974) pionnier de la lutte anticoloniale, il fonde l'Étoile nord-africaine en 1926 dissoute en 37 par le Front Populaire, puis le PPA en 37 et enfin le MTLD en 46, où seront formés les cadres de la lutte nationale. Le 14 07 1937, pour la 1ère fois, le drapeau algérien, confectionné par sa femme française est déployé dans les rues d'Alger. En 1941, il est condamné aux travaux forcés; une des causes des massacres de Sétif sont la demande de sa libération par les manifestants. En 1952, les forces de l'ordre ouvrent le feu durant son discours ( morts et nombreux blessés) puis le kidnappent et le déportent en résidence forcée en France où la police assassine les manifestants contre sa déportation (morts et des centaines de blessés). Il fonde en 1954 le MNA qui s'oppose au FLN mais assigné à résidence en France, il perd son influence. Il meurt à Paris en 74 sans avoir revu l'Algérie.

Mourad Dinouche (1927-1955 mort en combattant), surnommé à la fois Si Abdelkader et le Saint-Just de la Révolution algérienne, études secondaires, engagé dès 1942 à 16 ans au PPA, cheminot militant à la CGT, un des membres fondateurs et le plus actif de l'OS, d'où sa condamnation à 10 ans de prison par contumace. Fait partie des 6 chefs insurrectionnels du 1er 11 54 et des 9 historiques; le 18 01 55, alors qu'il n'avait pas encore 28 ans, il meurt à la bataille du douar Souadek (Constantine) Il est le 1er chef de zone à tomber au champ d'honneur.

Ramdane Abane (1920-57 assassiné), surnommé l'architecte de la Révolution, Bac mention Bien, grade de sous-officier pendant la 2°guerre mondiale, long calvaire : torture, prison haute sécurité, grève de la faim en 53 pour être traité en prisonnier politique; sauvé in extremis. Libéré en 55, il a la haute main a sur toutes les grandes questions d'ordre national et international du FLN. Il est désigné comme l'un des cinq membres du CCE, chargé de coordonner la « Révolution » et d'exécuter les directives de son conseil national (CNRA). Avec Larbi Ben M'hidi et Yacef Saadi, il décide de la bataille d'Alger. Après l'assassinat de Ben M'hidi, il doit quitter la ville Il est assassiné par la « bande à Boussouf ».

Saâdi Yacef (1928-) adhère au PPA, au MTLD, et de l'OS, est un des chefs du FLN, arrêté puis libéré contre la promesse d'informer la DST et va « donner » les messalistes notoires de la Casbah d'Alger, puis entre dans la clandestinité, devenant le bras droit de Larbi Ben M'Hidi.
A la suite du massacre de la rue de Thèbes par les français, Saadi avec Zorha Drif sa compagne et collaboratrice, et avec Ali La Pointe pour adjoint, crée les filières de conception, de réalisation, de stockage et de distribution de bombes et organise les séries d’attentats à la bombe dans Alger entre l’automne 1956 et l’été 1957. Ces attentats, perpétrés par de très jeunes femmes d’allure européenne dans les lieux publics (bars et restaurants, hôtels, avenues et boulevards, transports en commun, stades, dancings) font des dizaines de morts. Trahi par Ghandriche Hacène, plus connu sous le pseudonyme de Zerrouk, Saâdi négocie sa réddition pour bénéficier du statut de prisonnier de guerre; condamné à mort, il vit sa peine commuée, en 58 et en prison écrivit ses mémoires, qui furent publiés en 1962 sous le titre « Souvenirs de la Bataille d'Alger ». Libéré après les accords d'Evian, il fonde Casbah Films. En 1966, après la fin de la guerre, Saadi produit le film de Gillo Pontecorvo « La Bataille d'Alger. » Il est sénateur.

Zigout Youcef (1923-56 mort en combattant) certificat d'études, adhère à 17 ans au PPA, puis au MTLD en 47, de l'OS, arrêté en 50, il s'évade en avril 54 et entre dès sa création au CREA, et à l'ALN; participe à la bataille d'Oued Boukerker, remplace Mourad à sa mort en 55 à la tête de la région et organise la fameuse offensive du 20 08 55 portant des coups très durs aux forces colonialistes. Un an après, le 20 08 56, eut lieu le Congrès de la Soummam qui met en place les structures organiques et politiques de la Révolution de novembre. Membre du CNRA, colonel de l'ALN; il tomba au champ d'honneur dans une embuscade de l'ennemi à Sidi Mezghiche le 25 09 56 à 35 ans.

Mouvements, partis...
ENA Étoile nord-africaine fondée en 1926 par Messali
PPA Parti du Peuple Algérien, fondé en 1937 par Messali, deviendra MTLD (légal) et
l'OS (secret)
AML Amis du manifeste et de la liberté (avant 1945)
MTLD Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques fondé en 1946 par Messali
OS Organisation spéciale
MNA Mouvement National Algérien fondé  en 1954 par Messali
GPRA Gouvernement Provisoire de la République Algérienne
FLN Front de Libération Nationale
CCE Comité de Coordination et d'Exécution
CNRA Conseil National Révolution Algérienne
ALN Armée de Libération Nationale
CRUA Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action qui donne 2 organismes l'un politique
le FLN dont la direction politique est confiée au CNRA, l'autre militaire l'ALN

Le groupe des 6 chefs insurrectionnels : 1er nov 1954 Déclenchement de la Révolution
Bitat Rabah, Ben Boulaïd Mostepha, Mourad Dinouche, Boudiaf Mohammed, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi Mohammed

Les 9 historiques 1954: Aït Ahmed Hocine, Ben Bella Ahmed, Ben Boulaïd Mostepha, Bitat Rabah, Larbi Ben M'hidi Mohammed, Boudiaf Mohammed, Khider Mohamed, Krim Belkacem, Mourad Dinouche, Bitat Rabah

L'enlèvement des principaux dirigeants du FLN (avion civil de Rabat à Tunis) en oct 56: Aït Ahmed Hocine, Ben Bella Ahmed, Boudiaf Mohammed, Khider Mohamed, Lacheraf Mostefa
01 On appelle Massacres de Sétif, les massacres dans le Constantinois et tout particulièrement à Sétif, à Guelmma et à Kherrata à partir du 08 05 1945. Le 08 05 1945, pour fêter la victoire des alliés, un défilé est organisé; les partis nationalistes manifestent pacifiquement. Les policiers les attaquent, les manifestations dégénèrent 59 français sont tués; la repression est féroce et totalement démesurée: 45 000 morts d'après l'état algérien, entre 200 et 2000 pour l'administration française. Les services secrets américains présents en Algérie en 1945 (2° Guerre mondiale) évaluent 17 000 morts et 20 000 blessés.
Conséquence: Une telle répression marquera les esprits et provoquera l'engagement dans la lutte clandestine pour l'indépendance.
Exemple André Achiary (voir plus loin contre-terrorisme) organise le 9 mai 1945 une milice coloniale forte de plusieurs centaines d'hommes, pourvue par l'armée en armes automatiques, qui sévira dans la répression au cours des mois de mai et juin 1945. Il laisse s'organiser un Tribunal de Salut public qui, tous les jours, enverra à l'exécution cinquante à soixante musulmans algériens. Bien que responsable directement, ou indirectement, de 2000 à 3000 assassinats à Guelma et dans la plaine alentour, il est décoré de la légion d'honneur pour39-45


Le Congrès de la Soummam 20 08 1956 organisé principalement par Ramdane et Larbi Ben M'hidi. Divergences de points de vue de la part des absents du congrès (les représentants de l'Ouest algérien, de l'Aurès et du Sud algérien) et des organisateurs en majorité Kabyle.
La primauté du politique sur le militaire constitua l'un des fondements du congrès. L'administration gère le civil : naissance, mariage, impôts...
Après le Congrès de la Soummam, L'Algérie a été divisée en six Wilayas ou Etats Majors. Une Wilaya est divisée en quatre zones. Chaque zone est divisée en quatre régions. La région est divisée en quatre secteurs. Elle possède une Katiba de 120 hommes armés.


Le Contre-terrorisme a précédé le terrorisme
Les militants de l'Algérie française s'organisent en groupuscules paramilitaires, sous la direction d'André Achiary ex-officier du SDECE, sous-préfet dans le Constantinois au moment des Massacres de Sétif ; avec les membres de l'Union Française Nord-Africaine, créée par Robert Martel, Achary monte l'attentat de la rue de Thèbes dans la Casbah d'Alger dans la nuit du 10 08 1956, qui fait 16 morts et 57 blessés et marque un tournant dans la guerre d'Algérie. Sâadi déclare : « Jusqu'au massacre de la rue de Thèbes, nous ne faisions des attentats à Alger qu'en réponse à des arrestations massives ou à des exécutions. Mais là, nous n'avions plus le choix: fous de rage, les habitants de la Casbah ont commencé à marcher sur la ville européenne pour venger leurs morts. J'ai eu beaucoup de mal à les arrêter, en les haranguant depuis les terrasses, pour éviter un bain de sang. Je leur ai promis que le FLN les vengerait. »
Instructions du FLN: « Descendez n'importe quel européen de 18 à 54 ans ; pas de femmes, pas d'enfants, pas de vieux »

Prise du pouvoir absolu par l'armée
Le 24 décembre 1956, Amédée Froger, un ultra, président des maires de l'Algérois, est assassiné. Selon Saâdi, cet assassinat fut commandé par les ultras de l'Armée française pour déstabiliser le pouvoir civil et provoquer la prise de pouvoir par les militaires.


DST Direction de la Surveillance du Territoire
SDECE Surveillance de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage


Les Bleus-de chauffe :
Ce sont des anciens combattants FLN faits prisonniers, et qui ont été « retournés » c'est-à-dire qu'après un certain temps de réflexion, ils s'étaient portés volontaires pour lutter contre leur ancien camp. Ces hommes étaient particulièrement efficaces car ils connaissaient parfaitement le terrain et les groupes auxquels ils appartenaient quelques mois auparavant.

Les Harkis :
Les enfants d'Harkis sont évidemment innocents; les Harkis ne le sont pas: les Français ont voulu les blanchir pour salir la Résitance Algérienne qui en a torturés et/ou liquidés à la libération, refusant absurdement la comparaison avec la Résistance Française qui avait liquidé collabos et miliciens.
Il faut se méfier de ce discours, même et surtout quand on rajoute : « c'est une honte pour la France » car tous ceux qui ne savent pas réfléchir, (c'est-à-dire la majorité) en déduisent que les Harkis ne le méritaient pas. C'est indéniablement une honte pour la France de les avoir abandonner sous prétexte qu'aux Accords d' Évian, les délégués algériens avaient parler de paix en Algérie mais 1° rien n'avait été écrit 2° même si un document avait été signé dans ce sens, les Français d'Evian qui avaient un minimun de culture (puisqu'ils étaient délégués) savaient parfaitement ce qui se passerait à la libération : la libération de la France et des autres pays l'avait largement démontré et 45 n'était pas loin. Rien ne pourrait retenir à la libération de l'Algérie les rares survivants suppliciés et les familles de torturés et assassinés, les mères qui avaient vu mourir leurs enfants y compris les tout-petits...
Comment croire que l'armée n'avait pas le choix, qu'elle devait obéir aux politiques quand elle avait tout imposé à ces mêmes politiques depuis des années ?
C'est une honte pour la France mais on ne peut en aucun cas réduire leur propre trahison.
1° Il n'y eu que 20 ans qui ont séparé 14-18 à 39-45 : il était impossible d'oublier que les « Français musulmans » ( qui étaient non des citoyens français mais des sujets français ! Jolie subtilité pour enlever les droits) n'avaient pas eu les pensions, promotions, récompenses promises à l'exception des médailles et décorations qui ne coûtent ni ne rapportent rien.
2° 39/45 Il faut sauver la « Mère Patrie » (note 02); des Algériens y ont cru , d'autres se sont engagés pour sortir de leur redoutable misère; (la solde était petite mais très élevée par rapport au niveau de vie des Algériens) et quelle possibilité de promotion pouvaient espérer les Algériens quand on sait qu'1 Algérien sur 6 était scolarisé chiffre français ! ( voir plus haut la crédibilité des chiffres français pour les Massacres de Sétif ) Après la victoire en 45, les Algériens ont vu qu'à nouveau rien n'avait changé; donc ils savaient très bien qu'ils ne pouvaient faire confiance à la France
3° 08 05 1945 Les Massacres de Sétif : Des Harkis ont participé aux Massacres de Sétif et de tout le Constantinois ou d'autres en ont entendu parler; ces massacres qui ont marqué tant d'Algériens leur ont permis de comprendre que seules les armes les libèreraient, que le prix à payer serait le sang; très peu d' harkis ont quitté l'armée à ce moment-là
4° Entre 45 et 54 (début de la Guerre d'Algérie) il y eu la guerre d'Indochine ; la plupart des Algériens ont refusé d'y aller « Sauver la France oui mais on n'a rien à faire là-bas » a été le juste raisonnement. Exemple : La plupart des chefs de la résistance qui avaient fait la guerre 39-45 n'ont pas fait l'Indochine. Ceux qui ont fait l'Indochine ont vu comment l'armée française a traité les civils Viet-namiens.
Les Harkis savaient parfaitement ce qui allait se passer; ils ont non seulement participé aux atrocités en Algérie comme en France (notamment le 17 octobre 1961) mais encore pour prouver leur fidélité à la France, ont fait « du zèle » si on peut mettre une mesure dans l'horreur. Le sort des Harkis est une honte pour la France mais une justice pour l'Algérie
02 « Mère Patrie » : une mère pour les Français, une marâtre pour les Naturalisés, une ogresse pour les Colonisés

Sidi Ferruch 13 06 1830 33 000 ho 600 navires

Guerre d'Algérie, La Déchirure "complet"

1 commento:

  1. article très complet au niveau des repères historiques et qui rend un bel hommage...pour une trace dans la mémoire

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"Rifiutare di avere opinioni è un modo per non averle. Non è vero?" Luigi Pirandello (1867-1936)