Grands noms de la
Résistance algérienne
Abbas
Ferhat (1899-1985), docteur en pharmacie, engagé volontaire
en 1939, leader nationaliste, membre du FLN, tenu responsable des
massacres de Sétif, 1er Président du GPRA de 58 à 61, élu après
l'indépendance Président de l'Assemblée Nationale Constituante
devenant le 1er chef d'état de la République Algérienne
Démocratique et Populaire.
Aït
Ahmed Hocine (1926- ) dirigeant de l'OS, un des principaux
chefs du FLN, dirige en 55 la délégation algérienne à Bandung,
il est arrêté en octobre 1956 suite au détournement par l'armée
française de l'avion civil entre Rabat et Tunis en direction du
Caire, réclame après l'indépendance le pluralisme politique,
s'exila en Suisse où il deviendra docteur en droit
Ali
La Pointe
( 1930-57 assassiné par la France) de son vrai nom Ammar. Son père
était déjà membre du PPA. Enfance difficile travaillant jeune dans
les fermes des colons. Il adhéra à la lutte de libération pour
l'indépendance de l'Algérie surnommé les « fidaïyn »
d'Alger. Il participa à de nombreuses attaques menées contre les
postes de l'armée et de la police françaises. Trahi par Ghandriche
Hacène, plus connu sous le pseudonyme de Zerrouk, il trouva la mort
avec Hassiba Ben Bouali et un groupe de résistants dans la maison
dynamitée par les para commandés par Massu.
Ben
Bella Ahmed
(1916-) né en Algérie de parents marocains, marqué par les
Massacres de Sétif, adhère au PPA, puis MTLD et enfin à l'OS,
participe au casse de la poste d'Oran, arrêté en 50, condamné à 7
ans de prison, s'évade en 52, se refugit au Caire où il formera la
délégation extérieure du FLN. 1 des 9 chefs historiques du CRUA,
il est à nouveau arrêté en octobre 1956 suite au détournement par
l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis où devait
se tenir une conférence maghrébienne pour la paix, puis en
direction du Caire. Libéré en 1962, il devient Président du
conseil, puis Président de la République en 63, il est partisan d'
un socialisme algérien et du panarabisme, renversé en 65 et
emprisonné jusqu'en 79, puis assigné à résidence, il est libéré
en 80
Ben
Boulaïd Mostefa (1917-56
assassiné par la France), héros national, surnommé le « Père
de la Révolution », médaille militaire et croix de guerre
pendant la 2° guerre mondiale, milite au PPA puis au OS, 1 des
fondateurs du CRUA, un des 6 chefs insurrectionnels. Il participe
aux deux batailles d'Ifri el Blah et du djebel Ahmar Khaddou en 1955;
arrêté et condamné à mort, s'évade. Il décède le 22 03 56 avec
Abdelhamid Lamrani dans le maquis à la suite de la détonation d'un
poste de radio piégé parachuté par l'armée française.
Ben
Khedda Youssef (1920-2003)
pharmacien, membre actif du PPA, puis du MTLD membre du FLN en 1955,
ministre puis président du GPRA, a signé les Accords d' Évian
Ben
M'hidi (Larbi) Mohamed (1923-57
assassiné par la France) Héros
de la guerre d'indép surnommé le preux, certificat d'études,
études secondaires adhère au AML fondé par Ferhat Abbas et
participe en mars 45 au Congrès (donc avant les Massacres de Sétif
(note 01); Il adhère au MTLD et à l'OS
où il est l'assistant de Boudiaf. En avril 54, il est l'un des 9
fondateurs du CRUA qui devient FLN le 10 octobre 54. Membre du
Conseil National de la Révolution Algérienne, il participe à
l'organisation des premiers attentats à la Bataille d'Alger. Il fut
arrêté le 23 02 1957, ne parla pas sous la torture; garda la
certitude de la victoire de l'Algérie et cita Le chant des Partisans
: « Amis, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place ».
La France après avoir prétendu qu'il s'était suicidé, reconnut
qu'il avait été pendu par 6 hommes dont Aussaresses. Paroles: « Je
préfère mourir avant l'indépendance pour ne pas assister à vos
déchirements pour le pouvoir » ; « Vous parlez de la
France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis l'Algérie de
Tamanrasset à Dunkerque »
Bentobbal
Lakhdar (1921-) Slimane est son vrai prénom, il adhère au
PPA, puis au OS, il se
réfugia dans les Monts des Aurès, pour échapper aux persécutions
de la police française. Là, il fit la connaissance des dirigeants
du MTLD.
Lors du
déclenchement de la Révolution,
il dirigea les premières opérations dans les environs de Jijel et
El Milia. Il fut également parmi les encadreurs des
attaques du 20 Août 1955,
en compagnie du martyr Zigout
Youcef à qui il succéda au CNRA. Ministre de l'intérieur dans le
GPRA. Il participa aux négociations avec les autorités françaises
à Rousses et à Évian.
Il vit aujourd'hui à Alger.
Bitat
Rabah (1925-2000) mari de Zohra Drif,
adhère au PPA, au MTLD, à l'OS, Il est l'un des 6 chefs
insurrectionnels du CRUA à l'origine du FLN. qui déclenchèrent la
révolution le 1er 11 54 et 1 des 9 fondateurs historiques. A fait
partie du groupe des 22. Après l'indépendance, il soutient le coup
d'état de Boumédiène; et fut Président de l'Assemblée
Nationale.
Boudiaf
Mohamed (1919-1992 assassiné) adjudant
dans l'armée française pendant la 2° guerre mondiale (Monte
Cassino), membre fondateur du FLN (Carte n°1), un des chefs de la
guerre d'indépendance, il est arrêté suite au détournement par
l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis en
direction du Caire. Il entre en opposition avec les premiers régimes
et s'exila durant 28 ans. Rappelé en Algérie en 92 à la tête de
l'état, il fut assassiné
Boumédiène
Houari (1932-78) né près de Guelmma a connu les massacres de
Sétif : « Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres
ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se
battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne
ne peut oublier ce jour-là ». En 55, il rejoint les rangs de
l'ALN où il sera chef d'état major. En 65, il mène un coup d'état
et devient président de la République. En 68, il fera évacué la
dernière base militaire occupée par la France à Mers-el-Kébir et
au nom du principe de la récupération des richesses nationales,
nationalise les hydrocarbures ce qui lui donne une dimension
internationale. En 73, il organise le sommet des noms-alignés. Il
soutient les mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et
d'Amérique Latine. Leader du tiers-monde, il prend part à
l'assemblée générale de l'ONU. En 75, il accueille le sommet de
l'OPEP. Il meurt en 78 d'une maladie du sang.
Boussouf
Abdelhafid
(1926-79)
adhère au PPA puis à l'OS en 50, membre du CNRA, ministre
des liaisons générales et des communications en septembre 1958 dans
le GPRA. Il quitte la politique après l’indépendance de l’Algérie
pour faire carrière en tant qu’homme d’affaire. Il décède le
31 décembre 1979. Abdelhafid Boussouf est désigné comme le
responsable direct de l’assasinat d’Abane Ramdane, l’architecte
de la révolution algérienne.
Madame
Drif Zohra
(1937- ) avocate et sénatrice, épouse du défunt Bitat Rabah, le 30
09 56, elle place la bombe dans un café-bar le Milk Bar, arrêtée
avec Yacef Saadi, elle fut condamnée à 20 ans de travaux forcés,
vit dans l'obsession de la peine capitale et écrit son témoignage
« La mort de mes frères » en 1960. De Gaulle l'a graciée
en 62.
Khider
Mohamed (1912-67) assassiné, beau-frère d' Aït Ahmed
Hocine, en 34 adhère à l'ENA, en 36 milite au PPA, en 41 arrêté
pour atteinte à la sureté de l'état emprisonné jusqu'en 44 puis
en 45 après les Massacres de Sétif, élu député à l'Assemblée
Nationale française, impliqué dans l'attaque de la poste d'Oran
immunité parlementaire jusqu'en 51 puis exil au Caire. Le CRUA est
créé par les neuf historiques (1 des 9) il est arrêté en octobre
1956 suite au détournement par l'armée française de l'avion civil
entre Rabat et Tunis, en septembre 58 devient ministre d'état du
GPRA. Contraint à l'exil en 63, s'ensuit l'affaire du « trésor
du FLN » où Ben Bella puis Boumédiène l'accusent d'avoir
détourné les fonds du FLN. En 67, il est assassiné en Espagne.
Krim
Belkacem (1922-70 assassiné), chef historique du FLN,
considéré comme le 1er maquisard, surnommé par les soldats
français « le lion du djebel ». Caporal-chef pendant la
seconde guerre mondiale. Il adhère au PPA, implante des cellules
clandestines, doit prendre le maquis, sera jugé et condamné à mort
par contumace en 1947 et en 1950. Devient le 6° membre de la
direction intérieure du FLN (Les 6 chefs insurrectionnels). Les
autorités civiles et militaires françaises veuillent utiliser à
leur profit les rivalités sanglantes du FLN et du MNA. L'opération
« Force k » consiste dans la création de contre-maquis;
les services secrets ont recruté 300 hommes, armes et munitions
280 armes de guerre leur sont livrées. Krim déjoue l'opération ;
le FLN a reçu 280 fusils de chasse, s'est débarrassé de ses rivaux
et de ceux qui s'étaient placés du côté de la France. C'est à
lui qu'est confiée la délégation aux négociations d' Évian
et c'est lui qui signe, du côté algérien, les Accords. Accusé
d'avoir organisé un attentat contre Boumédiène, il sera condamné
à mort par contumace puis assassiné à Francfort en 70. Réhabilité
en 84, il repose au « Carré des martyrs » à Alger.
Lacheraf
Mostefa (1917-2007) études supérieures à la Sorbonne,
enseignant à Louis-le- Grand à Paris. Dès 39 au PPA et au MTLD,
dirige le journal L' Étoile
Algérienne, il est arrêté en octobre 1956 suite au détournement
par l'armée française de l'avion civil entre Rabat et Tunis,
emprisonné, libéré en 61 pour raisons de santé et placé en
résidence surveillée. Membre du CNRA, il participe à l'élaboration
du « Programme de Tripoli ». Rédacteur en chef du
journal El Moujahid après l'indépendance puis ambassadeur, puis
ministre de l'éducation sous Boumédiène, il doit donner sa
démission: son programme éducatif favorisait le bilinguiste,
l'enseignement du français et la formation des enseignants en langue
arabe pour parvenir à un niveau supérieur de formation nationale.
Délégué permanent auprès de l'UNESCO, puis président du Conseil
Consultatif National.
Messali
Hadj (1898-1974) pionnier de la lutte anticoloniale, il fonde
l'Étoile nord-africaine
en 1926 dissoute en 37 par le Front Populaire, puis le PPA en 37 et
enfin le MTLD en 46, où seront formés les cadres de la lutte
nationale. Le 14 07 1937, pour la 1ère fois, le drapeau algérien,
confectionné par sa femme française est déployé dans les rues
d'Alger. En 1941, il est condamné aux travaux forcés; une des
causes des massacres de Sétif sont la demande de sa libération par
les manifestants. En 1952, les forces de l'ordre ouvrent le feu
durant son discours ( morts et nombreux blessés) puis le kidnappent
et le déportent en résidence forcée en France où la police
assassine les manifestants contre sa déportation (morts et des
centaines de blessés). Il fonde en 1954 le MNA qui s'oppose au FLN
mais assigné à résidence en France, il perd son influence. Il
meurt à Paris en 74 sans avoir revu l'Algérie.
Mourad
Dinouche (1927-1955 mort en
combattant), surnommé à la fois Si Abdelkader et le Saint-Just de
la Révolution algérienne, études secondaires, engagé dès 1942 à
16 ans au PPA, cheminot militant à la CGT, un des membres fondateurs
et le plus actif de l'OS, d'où sa condamnation à 10 ans de prison
par contumace. Fait partie des 6 chefs insurrectionnels du 1er 11 54
et des 9 historiques; le 18 01 55, alors qu'il n'avait pas encore 28
ans, il meurt à la bataille du douar Souadek (Constantine) Il est le
1er chef de zone à tomber au champ d'honneur.
Ramdane
Abane (1920-57 assassiné), surnommé l'architecte
de la Révolution, Bac mention Bien, grade de sous-officier pendant
la 2°guerre mondiale, long calvaire : torture, prison haute
sécurité, grève de la faim en 53 pour être traité en prisonnier
politique; sauvé in extremis. Libéré en 55, il a la haute main a
sur toutes les grandes questions d'ordre national et international du
FLN. Il est désigné comme l'un des cinq membres du CCE, chargé de
coordonner la « Révolution » et d'exécuter les
directives de son conseil national (CNRA). Avec Larbi Ben M'hidi et
Yacef Saadi, il décide de la bataille d'Alger. Après l'assassinat
de Ben M'hidi, il doit quitter la ville Il est assassiné par la
« bande à Boussouf ».
Saâdi
Yacef (1928-)
adhère au PPA, au MTLD, et de l'OS, est un des chefs du FLN, arrêté
puis libéré contre la promesse d'informer la DST et va « donner »
les messalistes notoires de la Casbah d'Alger, puis entre dans la
clandestinité, devenant le bras droit de Larbi Ben M'Hidi.
A
la suite du massacre de la rue de Thèbes par les français, Saadi
avec Zorha
Drif sa compagne et collaboratrice, et avec
Ali La Pointe pour adjoint, crée les filières de conception, de
réalisation, de stockage et de distribution de bombes et organise
les séries d’attentats à la bombe dans Alger entre l’automne
1956 et l’été 1957. Ces attentats, perpétrés par de très
jeunes femmes d’allure européenne dans les lieux publics (bars et
restaurants, hôtels, avenues et boulevards, transports en commun,
stades, dancings) font des dizaines de morts. Trahi
par Ghandriche Hacène, plus connu sous le pseudonyme de Zerrouk,
Saâdi négocie sa réddition pour bénéficier du statut de
prisonnier de guerre; condamné à mort, il vit sa peine commuée, en
58 et en prison écrivit ses mémoires, qui furent publiés en 1962
sous le titre « Souvenirs de la Bataille d'Alger ».
Libéré après les accords d'Evian, il fonde Casbah Films. En 1966,
après la fin de la guerre, Saadi produit le film de Gillo Pontecorvo
« La Bataille d'Alger. » Il est sénateur.
Zigout
Youcef (1923-56 mort
en combattant) certificat d'études, adhère à 17 ans au PPA, puis
au MTLD en 47, de l'OS, arrêté en 50, il s'évade en avril 54 et
entre dès sa création au CREA, et à l'ALN; participe à la
bataille d'Oued Boukerker, remplace Mourad à sa mort en 55 à la
tête de la région et organise la fameuse offensive du 20 08 55
portant des coups très durs aux forces colonialistes. Un an après,
le 20 08 56, eut lieu le Congrès de la Soummam qui met en place les
structures organiques et politiques de la Révolution de novembre.
Membre du CNRA, colonel de l'ALN; il tomba au champ d'honneur dans
une embuscade de l'ennemi à Sidi Mezghiche le 25 09 56 à 35 ans.
Mouvements, partis...
ENA
Étoile nord-africaine fondée en 1926 par Messali
PPA
Parti du Peuple Algérien, fondé en 1937 par Messali,
deviendra MTLD (légal) et
l'OS
(secret)
AML Amis du
manifeste et de la liberté (avant 1945)
MTLD Mouvement
pour le triomphe des libertés démocratiques fondé en 1946 par
Messali
OS
Organisation spéciale
MNA Mouvement
National Algérien fondé en 1954 par
Messali
GPRA
Gouvernement Provisoire de la République Algérienne
FLN Front de
Libération Nationale
CCE Comité
de Coordination et d'Exécution
CNRA Conseil
National Révolution Algérienne
ALN Armée de
Libération Nationale
CRUA Comité
Révolutionnaire d'Unité et d'Action qui donne 2 organismes l'un
politique
le
FLN dont la direction politique est confiée au CNRA, l'autre
militaire l'ALN
Le
groupe des 6 chefs insurrectionnels : 1er nov 1954
Déclenchement de la Révolution
Bitat Rabah, Ben
Boulaïd Mostepha, Mourad
Dinouche, Boudiaf Mohammed, Krim
Belkacem, Larbi Ben M'hidi Mohammed
Les
9 historiques 1954: Aït Ahmed Hocine,
Ben Bella Ahmed, Ben Boulaïd Mostepha, Bitat Rabah, Larbi Ben M'hidi
Mohammed, Boudiaf Mohammed, Khider Mohamed, Krim Belkacem,
Mourad Dinouche, Bitat Rabah
L'enlèvement
des principaux dirigeants du FLN
(avion civil de Rabat à Tunis) en oct 56: Aït Ahmed Hocine, Ben
Bella Ahmed, Boudiaf Mohammed, Khider Mohamed, Lacheraf Mostefa
01
On appelle Massacres de Sétif, les
massacres dans le Constantinois et tout particulièrement à Sétif,
à Guelmma et à Kherrata à partir du 08 05 1945. Le 08 05 1945,
pour fêter la victoire des alliés, un défilé est organisé; les
partis nationalistes manifestent pacifiquement. Les policiers les
attaquent, les manifestations dégénèrent 59 français sont tués;
la repression est féroce et totalement démesurée: 45 000 morts
d'après l'état algérien, entre 200 et 2000 pour l'administration
française. Les services secrets américains présents en Algérie en
1945 (2° Guerre mondiale) évaluent 17 000 morts et 20 000 blessés.
Conséquence: Une
telle répression marquera les esprits et provoquera l'engagement
dans la lutte clandestine pour l'indépendance.
Exemple André
Achiary (voir plus loin contre-terrorisme)
organise le 9 mai 1945 une milice coloniale forte de plusieurs
centaines d'hommes, pourvue par l'armée en armes automatiques, qui
sévira dans la répression au cours des mois de mai et juin 1945. Il
laisse s'organiser un Tribunal de Salut public qui, tous les jours,
enverra à l'exécution cinquante à soixante musulmans algériens.
Bien que responsable directement, ou indirectement, de 2000 à 3000
assassinats à Guelma et dans la plaine alentour, il est décoré de
la légion d'honneur pour39-45
Le
Congrès de la Soummam 20 08 1956 organisé
principalement par Ramdane et Larbi Ben M'hidi. Divergences de points
de vue de la part des absents du congrès (les représentants de
l'Ouest algérien, de l'Aurès et du Sud algérien) et des
organisateurs en majorité Kabyle.
La
primauté du politique sur le militaire constitua l'un des fondements
du congrès. L'administration gère le civil : naissance, mariage,
impôts...
Après le Congrès de la Soummam, L'Algérie a
été divisée en six Wilayas ou Etats Majors. Une Wilaya est divisée
en quatre zones. Chaque zone est divisée en quatre régions. La
région est divisée en quatre secteurs. Elle possède une Katiba de
120 hommes armés.
Le
Contre-terrorisme a précédé le terrorisme
Les
militants de l'Algérie française s'organisent en groupuscules
paramilitaires, sous la direction d'André Achiary ex-officier du
SDECE, sous-préfet dans le Constantinois au moment des Massacres de
Sétif ; avec les membres de l'Union Française Nord-Africaine, créée
par Robert Martel, Achary monte l'attentat de la rue de Thèbes dans
la Casbah d'Alger dans la nuit du 10 08 1956, qui fait 16 morts et 57
blessés et marque un tournant dans la guerre d'Algérie. Sâadi
déclare : « Jusqu'au massacre de la rue de Thèbes, nous ne
faisions des attentats à Alger qu'en réponse à des arrestations
massives ou à des exécutions. Mais là, nous n'avions plus le
choix: fous de rage, les habitants de la Casbah ont commencé à
marcher sur la ville européenne pour venger leurs morts. J'ai eu
beaucoup de mal à les arrêter, en les haranguant depuis les
terrasses, pour éviter un bain de sang. Je leur ai promis que le FLN
les vengerait. »
Instructions
du FLN: « Descendez n'importe quel européen de 18 à 54 ans ;
pas de femmes, pas d'enfants, pas de vieux »
Prise
du pouvoir absolu par l'armée
Le
24 décembre 1956, Amédée Froger, un ultra, président des maires
de l'Algérois, est assassiné. Selon Saâdi, cet assassinat fut
commandé par les ultras de l'Armée française pour déstabiliser le
pouvoir civil et provoquer la prise de pouvoir par les militaires.
DST Direction
de la Surveillance du Territoire
SDECE
Surveillance de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage
Les
Bleus-de chauffe :
Ce sont des anciens
combattants FLN faits prisonniers, et qui ont été « retournés »
c'est-à-dire qu'après un certain temps de réflexion, ils s'étaient
portés volontaires pour lutter contre leur ancien camp. Ces hommes
étaient particulièrement efficaces car ils connaissaient
parfaitement le terrain et les groupes auxquels ils appartenaient
quelques mois auparavant.
Les
Harkis :
Les enfants d'Harkis
sont évidemment innocents; les Harkis ne le sont pas: les Français
ont voulu les blanchir pour salir la Résitance Algérienne qui en a
torturés et/ou liquidés à la libération, refusant absurdement la
comparaison avec la Résistance Française qui avait liquidé
collabos et miliciens.
Il faut se méfier de
ce discours, même et surtout quand on rajoute : « c'est une
honte pour la France » car tous ceux qui ne savent pas
réfléchir, (c'est-à-dire la majorité) en déduisent que les
Harkis ne le méritaient pas. C'est indéniablement une honte pour la
France de les avoir abandonner sous prétexte qu'aux Accords d'
Évian, les délégués
algériens avaient parler de paix en Algérie mais 1° rien n'avait
été écrit 2° même si un document avait été signé dans ce
sens, les Français d'Evian qui avaient un minimun de culture
(puisqu'ils étaient délégués) savaient parfaitement ce qui se
passerait à la libération : la libération de la France et des
autres pays l'avait largement démontré et 45 n'était pas loin.
Rien ne pourrait retenir à la libération de l'Algérie les rares
survivants suppliciés et les familles de torturés et assassinés,
les mères qui avaient vu mourir leurs enfants y compris les
tout-petits...
Comment croire que
l'armée n'avait pas le choix, qu'elle devait obéir aux politiques
quand elle avait tout imposé à ces mêmes politiques depuis des
années ?
C'est une honte pour
la France mais on ne peut en aucun cas réduire leur propre trahison.
1° Il n'y eu que 20
ans qui ont séparé 14-18 à 39-45 : il était impossible d'oublier
que les « Français musulmans » ( qui étaient non des
citoyens français mais des sujets français ! Jolie subtilité pour
enlever les droits) n'avaient pas eu les pensions, promotions,
récompenses promises à l'exception des médailles et décorations
qui ne coûtent ni ne rapportent rien.
2° 39/45 Il faut
sauver la « Mère Patrie » (note
02); des Algériens y ont cru , d'autres se sont engagés pour
sortir de leur redoutable misère; (la solde était petite mais très
élevée par rapport au niveau de vie des Algériens) et quelle
possibilité de promotion pouvaient espérer les Algériens quand on
sait qu'1 Algérien sur 6 était scolarisé chiffre français ! (
voir plus haut la crédibilité des chiffres français pour les
Massacres de Sétif ) Après la victoire en 45, les Algériens ont vu
qu'à nouveau rien n'avait changé; donc ils savaient très bien
qu'ils ne pouvaient faire confiance à la France
3° 08 05 1945 Les
Massacres de Sétif : Des Harkis ont participé aux Massacres de
Sétif et de tout le Constantinois ou d'autres en ont entendu parler;
ces massacres qui ont marqué tant d'Algériens leur ont permis de
comprendre que seules les armes les libèreraient, que le prix à
payer serait le sang; très peu d' harkis ont quitté l'armée à ce
moment-là
4° Entre 45 et 54
(début de la Guerre d'Algérie) il y eu la guerre d'Indochine ; la
plupart des Algériens ont refusé d'y aller « Sauver la France
oui mais on n'a rien à faire là-bas » a été le juste
raisonnement. Exemple : La plupart des chefs de la résistance qui
avaient fait la guerre 39-45 n'ont pas fait l'Indochine. Ceux qui ont
fait l'Indochine ont vu comment l'armée française a traité les
civils Viet-namiens.
Les Harkis savaient
parfaitement ce qui allait se passer; ils ont non seulement participé
aux atrocités en Algérie comme en France (notamment le 17 octobre
1961) mais encore pour prouver leur fidélité à la France, ont
fait « du zèle » si on peut mettre une mesure dans
l'horreur. Le sort des Harkis est une honte pour la France mais une
justice pour l'Algérie
02
« Mère Patrie » : une mère pour les Français,
une marâtre pour les Naturalisés, une ogresse pour les Colonisés
Sidi Ferruch 13 06
1830 33 000 ho 600 navires
article très complet au niveau des repères historiques et qui rend un bel hommage...pour une trace dans la mémoire
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